ASICS GT 2000 14 : test et avis sur une chaussure de stabilité plus dynamique que jamais

La famille GT 2000 d’ASICS continue son évolution avec cette quatorzième itération qui promet de bousculer les codes des chaussures de stabilité. Depuis son lancement en 2012, cette série s’est imposée comme une référence pour les coureurs pronateurs cherchant un trainer quotidien fiable sans compromis sur la légèreté. La marque japonaise affirme avoir réussi le pari difficile de combiner stabilité rassurante et dynamisme énergique, deux qualités rarement associées dans cette catégorie de chaussures.

Nous avons testé pendant six semaines cette nouvelle mouture sur plus de 250 kilomètres, enchaînant les sorties d’endurance fondamentale, les longues distances et quelques séances au seuil pour éprouver sa polyvalence. Notre protocole incluait des terrains variés, de l’asphalte sec et mouillé aux chemins légèrement techniques, avec des températures oscillant entre 8 et 25 degrés. L’objectif était simple : vérifier si cette GT 2000 14 tient réellement ses promesses et mérite sa place dans votre rotation de chaussures de running.

La technologie embarquée dans la GT 2000 14

Une mousse nouvelle génération pour plus de rebond

Le changement majeur de cette version réside dans l’adoption de la mousse FF BLAST MAX, remplaçant la FF BLAST+ des précédentes itérations. Cette mousse représente l’une des technologies les plus performantes du catalogue ASICS, habituellement réservée aux modèles haut de gamme comme la Novablast. Sa structure moléculaire optimisée promet un excellent retour d’énergie tout en conservant des propriétés d’amorti remarquables. La marque annonce une amélioration significative de la réactivité sans sacrifier le confort, un équilibre délicat à atteindre.

L’autre innovation notable concerne l’intégration de la technologie PureGEL au niveau du talon. Cette version évoluée du GEL classique se révèle 65% plus souple que son prédécesseur, offrant une absorption des chocs optimisée lors de la phase d’attaque. La combinaison de ces deux technologies crée un système d’amorti bicouche particulièrement efficace. Le stack height reste modéré avec 36,5mm au talon et 28,5mm à l’avant-pied, générant un drop de 8mm apprécié pour sa polyvalence. Cette hauteur de semelle évite les excès du maximalisme tout en procurant une protection suffisante pour les longues distances.

Le système 3D GUIDANCE : la stabilité sans médial post

ASICS fait le choix audacieux d’abandonner le médial post traditionnel au profit de son système 3D GUIDANCE. Cette approche innovante repose sur une géométrie de semelle étudiée et un contrôle de la déformation du matériau lors de l’appui. Les parois latérales médiales légèrement surélevées créent un guidage naturel du pied sans sensation de rigidité artificielle. Le principe est simple mais efficace : plutôt que d’utiliser une densité de mousse différente sous la voûte plantaire, la chaussure guide la foulée par sa forme tridimensionnelle.

L’avant-pied intègre une structure de pod trampoline positionnée stratégiquement sur le côté médial de la semelle. Cette pièce héritée de la technologie BLAST capture l’énergie lors de la phase d’appui pour la restituer au moment de la propulsion. Son placement n’est pas anodin : il contribue à la fois au maintien latéral et à la sensation de rebond recherchée. La base de la chaussure affiche une largeur généreuse au niveau du médio-pied, créant une plateforme stable qui inspire confiance même sur terrains irréguliers.

Une conception pensée pour la durabilité

La semelle d’usure bénéficie du savoir-faire reconnu d’ASICS en matière de longévité. Le talon reçoit un insert en caoutchouc AHARPLUS, un composé haute densité environ trois fois plus résistant que les gommes standards. Cette zone étant la plus sollicitée chez les attaqueurs talon, ce choix technique promet de préserver l’intégrité de la chaussure sur le long terme. Le reste de la semelle utilise l’AHAR LO, une gomme de densité inférieure placée stratégiquement pour optimiser l’adhérence sans alourdir inutilement l’ensemble.

La tige technique adopte un mesh tissé offrant un équilibre entre respirabilité et maintien. Sa structure permet une certaine élasticité tout en assurant un bon contrôle du pied. L’innovation se trouve dans l’aile de languette asymétrique qui améliore l’enveloppement du médio-pied et limite les mouvements indésirables de la languette lors de la course. Le contrefort du talon rigide complète le dispositif de maintien, même si sa fermeté peut nécessiter une période d’adaptation pour certains coureurs.

ASICS affiche également ses ambitions écoresponsables avec une tige composée à 50% de matériaux recyclés. Cette démarche s’inscrit dans la volonté de la marque de réduire son empreinte carbone sans compromettre les performances. Des détails réfléchis renforcent également la sécurité, notamment les éléments réfléchissants intégrés à différents endroits de la chaussure pour améliorer la visibilité lors des sorties matinales ou nocturnes.

Premières impressions au déballage

Un design sobre et technique

La GT 2000 14 affiche une esthétique résolument moderne tout en conservant l’ADN visuel de la série. Les lignes épurées évitent les fioritures superflues au profit d’un aspect fonctionnel assumé. Le coloris testé en noir et blanc révèle une qualité de finition irréprochable, avec des coutures précises et des collages nets. La construction de la tige inspire immédiatement confiance, le mesh technique laissant deviner sa robustesse sans paraître massif.

En main, la chaussure surprend agréablement par sa légèreté relative. Avec ses 273 grammes en taille 43, elle se positionne dans la moyenne basse des chaussures de stabilité, catégorie habituellement plus lourde que les modèles neutres. Cette sensation de légèreté s’explique par les choix techniques judicieux, notamment l’utilisation de mousses performantes et une semelle optimisée. Le contrefort du talon se révèle immédiatement palpable, suggérant un maintien ferme qui pourra plaire ou rebuter selon les sensibilités.

La forme générale du chausson attire l’attention, avec un avant-pied visiblement ajusté et une cambrure marquée. La languette semi-goussetée présente un rembourrage modéré sur les côtés tandis que sa partie supérieure reste plus fine. Les œillets de laçage renforcés et leur disposition asymétrique témoignent d’une réflexion approfondie sur l’ajustement. L’ensemble dégage une impression de solidité rassurante pour affronter des centaines de kilomètres.

Le chaussage initial : confort immédiat ou adaptation nécessaire ?

La première mise au pied réserve des sensations contrastées selon la morphologie du coureur. Le médio-pied procure un excellent maintien dès le premier laçage, la combinaison du mesh technique et de la languette asymétrique créant un enveloppement sécurisant. Nul besoin de serrer excessivement les lacets pour obtenir un bon contrôle du pied, signe d’une géométrie de chausson bien étudiée. Le système de laçage fonctionne efficacement, répartissant harmonieusement la tension.

L’espace en boîte à orteils apparaît plus restreint que sur certains concurrents, une caractéristique typique des chaussures ASICS. Les coureurs aux pieds fins ou moyens n’y trouveront rien à redire, appréciant même cet ajustement précis. En revanche, ceux possédant des pieds larges ou volumineux ressentiront immédiatement une compression latérale qui pourra devenir inconfortable. La hauteur disponible reste également limitée, environ 25mm selon les mesures, ce qui peut poser problème aux orteils imposants.

Le col de cheville offre un rembourrage généreux créant une transition douce avec la cheville. Toutefois, le contrefort rigide se fait clairement sentir, particulièrement sur les premiers essayages. Cette fermeté, garante d’un bon maintien du talon pendant la course, peut surprendre voire irriter légèrement les coureurs habitués à des structures plus souples. Une période d’adaptation de quelques sorties s’avère souvent nécessaire pour apprivoiser cette caractéristique. Chaussée en statique, la GT 2000 14 procure une sensation de stabilité immédiate, le pied se trouvant bien ancré dans une plateforme rassurante.

GT 2000 14 : le test sur le terrain

Conditions et protocole de test

Notre test s’est déroulé sur une période de six semaines, totalisant 253 kilomètres dans des conditions variées. Le testeur principal affiche 72 kilos sur la balance, une foulée universelle avec tendance à la pronation légère, particulièrement en fin de course quand la fatigue s’installe. Ce profil correspond parfaitement à la cible de cette chaussure, permettant d’évaluer son efficacité dans son domaine de prédilection.

Le programme d’entraînement incluait trois sorties hebdomadaires en moyenne : des footings d’endurance fondamentale entre 10 et 15 kilomètres à allure confortable, des sorties longues jusqu’à 25 kilomètres pour tester le confort sur la durée, et quelques séances au seuil avec des fractions entre 15 et 20 secondes plus rapides que l’allure marathon. Cette diversité d’intensités permet d’apprécier la polyvalence réelle de la chaussure.

Les terrains explorés comprenaient majoritairement de l’asphalte urbain et périurbain, quelques sections de chemins stabilisés en forêt, et occasionnellement de la piste synthétique. Les conditions météorologiques variées, du printemps frais aux premières chaleurs estivales avec des températures entre 8 et 25 degrés, ont permis d’évaluer la respirabilité et le comportement général. Plusieurs sorties sous la pluie ont également testé l’adhérence sur sol mouillé, critère essentiel pour une chaussure destinée à l’entraînement quotidien.

Le maintien : une stabilité rassurante sans rigidité

Le système 3D GUIDANCE révèle toute son efficacité dès les premiers kilomètres. La sensation de guidage se manifeste naturellement lors de la phase d’appui, sans jamais donner l’impression d’être corseté dans une structure rigide. Le pied roule progressivement de l’extérieur vers l’intérieur, la géométrie de la semelle orientant subtilement le mouvement pour éviter une pronation excessive. Cette approche intelligente permet au corps de conserver une certaine liberté de mouvement tout en bénéficiant d’un contrôle efficace.

Les parois médiales surélevées jouent leur rôle de garde-fou discret. Leur présence se fait sentir uniquement lors des appuis plus marqués ou en situation de fatigue, précisément quand le besoin de correction devient réel. Sur terrain plat et régulier, elles restent presque imperceptibles, laissant la foulée s’exprimer naturellement. Cette adaptabilité constitue un véritable atout par rapport aux systèmes plus intrusifs qui imposent systématiquement leur correction.

Le maintien latéral impressionne particulièrement en virage ou sur sols légèrement déformés. La plateforme large au médio-pied crée une base stable qui inspire confiance lors des changements de direction. Le pied ne glisse jamais dans le chausson, même après plusieurs kilomètres et malgré la transpiration. L’enveloppement procuré par la tige technique et la languette asymétrique contribue largement à cette sensation de sécurité. Les coureurs pronateurs retrouveront ici le contrôle recherché sans sacrifier le confort ou la fluidité de foulée.

Les sorties sur chemins forestiers ont confirmé les bonnes dispositions de la chaussure face aux terrains moins réguliers. Les racines, petits cailloux et irrégularités du sol ne déstabilisent jamais vraiment le pied, la structure de maintien absorbant efficacement les contraintes latérales. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une chaussure de trail, elle se montre suffisamment versatile pour gérer occasionnellement des portions de chemins sans problème.

L’amorti et le dynamisme : le duo gagnant ?

La mousse FF BLAST MAX tient ses promesses en matière de réactivité. Chaque foulée bénéficie d’un retour d’énergie perceptible, particulièrement appréciable sur les sorties longues où il contribue à retarder la sensation de fatigue. Cette vivacité surprend agréablement pour une chaussure de stabilité, catégorie généralement associée à des sensations plus étouffées. Le rebond reste mesuré, évitant l’excès de nervosité qui pourrait nuire au contrôle, tout en apportant du dynamisme aux foulées.

L’amorti au talon grâce au PureGEL procure un atterrissage confortable sans être excessivement mou. Les impacts se trouvent bien absorbés, même sur bitume dur, protégeant efficacement les articulations. Toutefois, une particularité mérite d’être soulignée : la zone de contact initiale au talon se révèle légèrement plus ferme que sur la version précédente. Le biseau externe, moins progressif, crée un premier contact plus direct avec le sol. Les coureurs avec une attaque talon modérée ne seront pas gênés, mais ceux tapant franchement du talon pourront trouver cette phase initiale un peu abrupte.

La transition talon pointe s’effectue globalement avec fluidité. Le rocker profile intégré à la semelle facilite le passage du pied d’arrière en avant, créant un effet de bascule naturel. La zone du médio-pied offre un bon équilibre entre souplesse et maintien, permettant une adaptation fine aux différents rythmes de course. C’est réellement à l’avant-pied que le caractère de la chaussure s’exprime pleinement.

Le pod trampoline positionné sur le côté médial de l’avant-pied apporte une dimension ludique à la propulsion. Cette structure capte l’énergie lors de l’appui et la restitue au moment du décollement, créant une sensation de rebond franc. L’effet reste subtil à allure tranquille mais devient nettement perceptible lorsqu’on accélère légèrement. Cette technologie contribue grandement au caractère énergique de la chaussure, la distinguant clairement des modèles de stabilité plus traditionnels et linéaires.

Adhérence et traction : solide en toutes conditions

La semelle d’usure démontre d’excellentes capacités d’accroche sur asphalte sec. Le mélange de gommes AHARPLUS au talon et AHAR LO sur le reste de la surface génère une traction fiable et prévisible. Les phases de poussée bénéficient d’une bonne transmission de force, le pied ne patinant jamais même lors des accélérations plus franches. Le dessin de la semelle, avec ses découpes en forme de flammes et ses différentes zones sculptées, optimise le contact avec le sol tout en favorisant la flexibilité.

Les sorties sous la pluie sur asphalte mouillé n’ont révélé aucune faiblesse préoccupante. La gomme AHAR LO conserve ses propriétés adhérentes même dans ces conditions délicates, procurant la confiance nécessaire pour maintenir son allure malgré les surfaces glissantes. Les marquages au sol habituellement traîtres, comme les passages piétons ou les plaques métalliques, se négocient sans appréhension particulière. Cette fiabilité par temps humide représente un atout majeur pour une chaussure d’entraînement quotidien utilisée toute l’année.

Sur chemins stabilisés, la GT 2000 14 se comporte honorablement sans exceller. La gomme offre une accroche suffisante sur terre battue sèche et chemins forestiers peu techniques. Toutefois, l’absence de gomme ASICSGRIP, composé plus mordant utilisé sur d’autres modèles de la marque, limite légèrement l’adhérence sur surfaces meubles ou boueuses. Pour les sorties mixtes route et chemin occasionnelles, elle remplit parfaitement son rôle. En revanche, les coureurs cherchant une vraie polyvalence trail devront se tourner vers des modèles plus spécialisés.

L’usure après 250 kilomètres se révèle remarquablement contenue. Le talon, zone de friction maximale, affiche une dégradation minime grâce au caoutchouc AHARPLUS. Quelques millimètres de gomme ont disparu, mais la structure reste intacte et aucun problème d’adhérence ne s’est développé. L’avant-pied montre également une excellente résistance, les zones les plus sollicitées conservant une épaisseur rassurante. Cette durabilité exceptionnelle laisse présager une longévité supérieure à 600 kilomètres, voire davantage pour les coureurs moins lourds ou moins intensifs.

Performance en course : polyvalence à l’épreuve

Les sorties d’endurance fondamentale entre 5:00 et 5:30 au kilomètre constituent le terrain de jeu privilégié de cette GT 2000 14. À ces allures confortables, elle délivre un équilibre parfait entre maintien, amorti et légèreté. Le pied se sent parfaitement soutenu sans jamais être contraint, permettant d’enchaîner les kilomètres sans y penser. Le confort procuré reste constant même au-delà de 15 kilomètres, la mousse FF BLAST MAX conservant ses propriétés sans s’affaisser. Ces sorties constituent la raison d’être de cette chaussure, et elle y excelle pleinement.

Les sorties longues jusqu’à 25 kilomètres ont validé les capacités d’endurance de la chaussure. Au-delà de 20 kilomètres, quand la fatigue s’installe et que la technique se dégrade légèrement, le système de stabilité montre toute sa valeur. Le guidage s’accentue naturellement pour compenser la pronation plus marquée, maintenant une foulée correcte malgré les jambes lourdes. L’amorti reste suffisant pour protéger les articulations sans sensation d’écrasement. Quelques points de pression peuvent apparaître au niveau de la boîte à orteils après 20 kilomètres pour les coureurs aux pieds moyens, signe que l’espace disponible reste juste.

Les séances au seuil avec des fractions entre 4:15 et 4:30 au kilomètre ont révélé les limites du modèle. À ces intensités plus élevées, le caractère chaussure de stabilité reprend le dessus. Si le dynamisme de la mousse FF BLAST MAX aide à tenir ces allures sans trop forcer, la structure de maintien et le poids relatif freinent légèrement comparé à des modèles plus racing. La chaussure reste exploitable pour ces séances, mais elle ne procure pas la sensation de vitesse pure d’une chaussure tempo dédiée. Au-delà de 4:00 au kilomètre, elle devient vraiment limitante.

La fatigue ressentie après les sorties se situe dans la moyenne basse, signe d’une bonne protection globale. Les mollets et les pieds ne manifestent pas de courbatures particulières, même après les sorties les plus exigeantes. Les articulations, genoux et chevilles notamment, semblent bien préservées par le système d’amorti. Quelques coureurs pourront néanmoins ressentir une légère tension au niveau du tendon d’Achille lors des premières sorties, le temps que le talon s’adapte à la fermeté du contrefort.

Respirabilité et gestion thermique

La tige en mesh technique offre une ventilation correcte sans être exceptionnelle. Lors des sorties printanières entre 12 et 18 degrés, l’aération se révèle tout à fait satisfaisante, le pied restant à une température confortable sans accumulation excessive d’humidité. Le tissage relativement serré du mesh limite toutefois le passage d’air comparé aux tiges ultra-aérées de certains modèles estivaux. Cette caractéristique n’handicape pas réellement les performances mais mérite d’être mentionnée.

Les premières sorties estivales autour de 25 degrés ont mis en évidence les limites de la respirabilité. Après 45 minutes de course, la sensation de chaleur devient perceptible, le pied commençant à transpirer abondamment. Le mesh évacue progressivement l’humidité mais sans l’efficacité des tissus les plus techniques du marché. Les coureurs sensibles à la chaleur ou pratiquant sous des climats chauds pourront trouver cette chaussure un peu étouffante en plein été. Pour les autres saisons et les températures modérées, elle se comporte sans problème.

L’évacuation de l’humidité lors de sorties sous la pluie fonctionne correctement. Le mesh absorbe inévitablement une certaine quantité d’eau mais sèche relativement vite une fois à l’abri. La languette semi-goussetée limite partiellement les infiltrations d’eau par le dessus, même si elle ne prétend pas à l’étanchéité. Après une sortie pluvieuse, quelques heures de séchage naturel suffisent généralement à retrouver une chaussure utilisable. Le traitement déperlant appliqué sur le mesh aide à limiter l’absorption initiale.

Par temps frais entre 5 et 10 degrés, la chaussure procure un bon équilibre thermique. Elle n’isole pas excessivement, évitant la surchauffe lors de l’effort, tout en offrant une protection suffisante contre le froid extérieur. Les coureurs frileux apprécieront cette capacité à maintenir une température de pied agréable sans nécessiter de chaussettes particulièrement épaisses. Le mesh technique bloque efficacement le vent sans pour autant étouffer le pied, créant un microclimat favorable.

Pour quel type de coureur ?

Le profil idéal pour la GT 2000 14

Cette chaussure s’adresse en priorité aux coureurs pronateurs présentant une déviation légère à modérée du pied vers l’intérieur lors de la foulée. Le système 3D GUIDANCE convient parfaitement à ceux qui recherchent un guidage efficace sans sensation de contrainte excessive. Les coureurs découvrant leur besoin de stabilité trouveront ici une excellente porte d’entrée, la correction s’appliquant progressivement sans bouleverser les sensations habituelles.

Le gabarit idéal se situe entre 60 et 85 kilos pour les hommes, 50 et 70 kilos pour les femmes. Dans ces fourchettes de poids, l’amorti procure une protection optimale sans s’écraser prématurément. Les coureurs plus légers pourront trouver la chaussure légèrement ferme, tandis que les gabarits plus lourds manqueront peut-être de cushioning sur les très longues distances. Toutefois, la robustesse de construction permet d’envisager une utilisation par des profils plus imposants, particulièrement s’ils privilégient la stabilité au confort maximal.

Les pieds fins à moyens profiteront pleinement du chaussant ajusté de la GT 2000 14. Le maintien précis et l’enveloppement sécurisant correspondent exactement à cette morphologie. Les coureurs possédant des pieds normaux en largeur mais avec un fort coup de pied pourront rencontrer quelques résistances dues à la hauteur de voûte limitée. Une période d’essayage en magasin s’impose pour ces profils intermédiaires afin de valider le confort sur quelques minutes de course.

La fréquence d’entraînement optimale se situe entre trois et six sorties hebdomadaires. La chaussure possède la polyvalence nécessaire pour constituer l’unique paire d’un coureur s’entraînant trois fois par semaine, gérant aussi bien les footings tranquilles que les sorties plus soutenues. Pour les pratiquants plus intensifs, elle trouvera naturellement sa place comme chaussure d’entraînement quotidien, complétée éventuellement par un modèle plus rapide pour les séances de qualité.

Les usages recommandés

L’entraînement au quotidien représente la vocation première de cette GT 2000 14. Les sorties d’endurance fondamentale entre 10 et 20 kilomètres constituent son domaine d’excellence, offrant le confort et la protection nécessaires pour accumuler les kilomètres hebdomadaires. Sa polyvalence lui permet également de gérer les variations d’allure inhérentes à l’entraînement, des récupérations tranquilles aux fractions au seuil. Cette capacité à tout faire correctement en fait une alliée précieuse pour structurer sa saison.

Les sorties longues jusqu’au marathon trouvent dans cette chaussure un support fiable. Son amorti suffisant, son maintien constant et sa légèreté relative permettent d’envisager sereinement des sorties de 25 à 30 kilomètres. Les coureurs préparant leur premier marathon apprécieront particulièrement la sécurité qu’elle procure sur ces distances intimidantes. Certains pourront même choisir de la porter en compétition sur marathon, privilégiant le confort et la stabilité à la recherche de performance pure.

Les séances au seuil avec des intensités modérées restent dans les cordes de la GT 2000 14. Des fractions entre 4:00 et 4:45 au kilomètre selon le niveau du coureur se gèrent sans difficulté majeure. La chaussure ne freine pas excessivement ces allures tout en maintenant son rôle de correction de la pronation. Au-delà de ces intensités, vers des allures de 10km ou plus rapides, elle montrera ses limites face à des modèles plus racing.

Un usage pour la marche active et les déplacements quotidiens peut également être envisagé. Le confort général et le maintien en font une excellente chaussure de tous les jours pour ceux qui marchent beaucoup. Toutefois, certains trouveront le drop de 8mm un peu élevé pour un usage exclusivement piéton, et la fermeté relative peut sembler moins accueillante que des modèles lifestyle dédiés. Elle conviendra parfaitement aux coureurs cherchant une paire polyvalente course et quotidien.

Qui devrait s’en détourner ?

Les coureurs à foulée neutre ou les supinateurs ne tireront aucun bénéfice de cette chaussure. Le système de stabilité, aussi discret soit-il, ne leur apportera rien et pourrait même contrarier leur biomécanique naturelle. Ces profils doivent absolument se tourner vers des modèles neutres comme la Nimbus ou la Cumulus dans la gamme ASICS. Porter une chaussure de stabilité sans en avoir besoin peut générer des compensations et des tensions inutiles.

Les coureurs recherchant un maximum d’amorti et un confort cocon seront déçus par le caractère relativement ferme de la GT 2000 14. Son stack height modéré et sa mousse réactive ne procurent pas la sensation enveloppante des chaussures maximalistes. Ces profils, souvent les gabarits plus lourds ou les coureurs sensibles aux impacts, trouveront leur bonheur sur la Gel Kayano 32 qui offre davantage de cushioning et de protection.

Les amateurs de vitesse pure et de sensations racing devront chercher ailleurs. Malgré son dynamisme appréciable, la GT 2000 14 reste une chaussure d’entraînement avec les compromis inhérents à cette catégorie. Les séances de VMA, les compétitions sur 5km ou 10km nécessitent des chaussures plus légères et réactives. Les coureurs confirmés possèdent généralement une rotation incluant un modèle spécifiquement dédié à ces usages intensifs.

Les pieds très larges ou volumineux rencontreront des difficultés avec le chaussant ajusté de ce modèle. La boîte à orteils étroite et la hauteur limitée créeront des points de compression inconfortables, voire douloureux sur la durée. ASICS propose heureusement une version wide de la GT 2000 14, absolument indispensable pour ces morphologies. Ne pas respecter cette recommandation conduira inévitablement à l’abandon de la chaussure après quelques sorties frustrantes.

Comment taille la Asics GT 2000 14 ?

Fidélité à la pointure habituelle

La GT 2000 14 taille normalement selon les standards ASICS, ce qui signifie qu’elle correspond généralement à la pointure habituelle du coureur. Un pratiquant chaussant du 43 en Nike ou Adidas retrouvera ses marques avec un 43 dans ce modèle. Cette constance facilite l’achat en ligne, même si un essayage reste toujours préférable pour valider le confort personnel. La longueur intérieure offre un espace raisonnable devant les orteils, environ un centimètre en position debout, suffisant pour éviter les frottements lors de la propulsion.

Comparée aux autres modèles de la marque, elle se situe dans la moyenne. La Nimbus 27 taille de manière très similaire, tandis que certains modèles comme la Novablast peuvent tailler légèrement plus petit. Les habitués d’ASICS ne seront donc pas dépaysés et pourront commander en confiance leur pointure de référence. Les nouveaux venus dans l’univers de la marque japonaise découvriront que le chaussant ASICS se révèle généralement plus ajusté que certaines marques américaines réputées pour leur coupe plus généreuse.

L’espace disponible pour les orteils permet une extension normale lors de la phase de propulsion. Les orteils ne cognent pas contre le bout de la chaussure, même en descente ou après plusieurs kilomètres quand le pied a légèrement gonflé. Cette longueur convient également pour accommoder une semelle orthopédique fine si nécessaire, même si cela réduira logiquement l’espace vertical déjà limité. Les coureurs habitués aux chaussures très spacieuses pourraient initialement trouver l’ajustement un peu serré.

Largeur et volume : attention aux pieds larges

Le chaussant de cette GT 2000 14 se caractérise par un ajustement précis, particulièrement au niveau du médio-pied et de l’avant-pied. La largeur mesurée d’environ 94mm au niveau des métatarses se situe légèrement en dessous de la moyenne du marché. Les coureurs aux pieds standards ou fins trouveront cet ajustement parfait, procurant un excellent maintien sans compression excessive. Le pied se sent bien maintenu latéralement, limitant les mouvements parasites sans créer d’inconfort.

La boîte à orteils affiche des dimensions plus restrictives avec environ 68mm de largeur. Cette caractéristique typique des chaussures ASICS convient parfaitement aux pieds effilés mais pose problème aux morphologies plus larges. Les orteils, particulièrement le gros orteil et le petit orteil, peuvent se retrouver comprimés latéralement lors d’efforts prolongés. Cette sensation s’accentue généralement après 10 kilomètres quand le pied a légèrement gonflé sous l’effet de la chaleur et de l’effort.

La hauteur de voûte plantaire limitée à environ 25mm constitue potentiellement le facteur le plus limitant. Les pieds avec un fort volume, un coup de pied prononcé ou des orteils imposants se retrouveront comprimés verticalement. Cette sensation de toucher le dessus de la chaussure peut rapidement devenir désagréable, créant des points de pression sur les ongles ou le dessus du pied. Les coureurs concernés ressentiront cette limitation dès l’essayage, ce qui facilitera la décision d’opter pour une autre chaussure.

ASICS commercialise heureusement une version wide de la GT 2000 14, absolument indispensable pour les pieds larges ou volumineux. Cette déclinaison offre environ 6mm de largeur supplémentaire au niveau de l’avant-pied, transformant complètement l’expérience de chaussage. Les coureurs concernés ne devraient même pas envisager la version standard sous peine de désagrément garanti. La disponibilité de cette version wide varie selon les pays et les coloris, nécessitant parfois une commande spécifique.

Nos recommandations

Pour la grande majorité des coureurs aux pieds normaux ou fins, commander sa pointure habituelle constitue le choix le plus sûr. Un 42 Nike correspondra à un 42 ASICS dans ce modèle. Les coureurs se situant entre deux pointures devraient privilégier la demi-pointure supérieure pour garantir un espace suffisant devant les orteils, particulièrement s’ils envisagent des sorties longues où le pied gonfle naturellement.

Les propriétaires de pieds larges doivent impérativement se diriger vers la version wide sans hésitation. Tenter de prendre une demi-pointure au-dessus en version standard ne résoudra pas le problème de largeur et créera un excès de longueur pénalisant le maintien. La version wide dans sa pointure normale offrira le compromis optimal entre longueur et largeur. Cette recommandation vaut également pour les pieds moyens avec un fort coup de pied.

Un essayage en magasin reste la meilleure approche malgré la taille généralement fidèle. Quelques minutes de course sur tapis permettront de valider le confort, particulièrement au niveau de la boîte à orteils et du contrefort de talon. Les magasins spécialisés proposent généralement plusieurs modèles comparables, facilitant le choix final. Tester la chaussure en fin de journée, quand le pied a légèrement gonflé, donne une indication plus réaliste du confort en situation réelle.

Pour les achats en ligne, vérifier attentivement la politique de retour du vendeur permet d’essayer sereinement à domicile. Porter la chaussure quelques minutes en intérieur sur du carrelage, réaliser quelques mouvements dynamiques et même courir sur place donnera une bonne première impression. Si le moindre point de compression ou d’inconfort apparaît, ne pas hésiter à retourner pour essayer une autre taille ou un autre modèle. Une chaussure inconfortable lors de l’essayage ne s’améliorera jamais magiquement après quelques sorties.

Points forts et points faibles

Les points forts de la GT 2000 14

Le système de stabilité 3D GUIDANCE représente indéniablement la plus grande réussite de cette chaussure. Son approche progressive et adaptative corrige la pronation sans jamais donner l’impression d’être bridé dans un corset rigide. Le guidage s’intensifie naturellement quand le pied en a besoin, notamment en situation de fatigue ou sur terrain irrégulier, tout en restant discret lors des phases d’appui normales. Cette intelligence mécanique surpasse largement les anciens systèmes à médial post qui imposaient systématiquement leur correction. Les coureurs pronateurs retrouvent ici un contrôle rassurant permettant d’enchaîner les kilomètres en confiance sans craindre les blessures liées à une mauvaise biomécanique.

Le dynamisme insufflé par la mousse FF BLAST MAX change radicalement le caractère de cette GT 2000 par rapport aux générations précédentes. Chaque foulée bénéficie d’un retour d’énergie perceptible qui rend les sorties plus ludiques et moins laborieuses. Cette vivacité inattendue pour une chaussure de stabilité permet même d’envisager des accélérations ponctuelles ou des sorties un peu plus soutenues sans se sentir freiné. Le pod trampoline à l’avant-pied amplifie cette sensation de rebond lors de la propulsion, créant un effet ressort qui donne envie d’accélérer. Les coureurs découvrant cette version après avoir couru en GT 2000 13 ressentiront immédiatement cette amélioration substantielle.

La polyvalence exceptionnelle constitue un atout majeur pour une chaussure positionnée comme trainer quotidien. Elle gère avec une égale compétence les footings tranquilles en endurance fondamentale, les sorties longues de préparation marathon, et même les séances au seuil à condition de rester sur des intensités modérées. Cette capacité à tout faire correctement évite d’avoir à multiplier les paires dans sa collection, particulièrement appréciable pour les coureurs s’entraînant trois à quatre fois par semaine. Le passage d’une sortie de récupération à 5:30 au kilomètre à une sortie progressive terminant à 4:30 s’effectue sans problème, la chaussure s’adaptant aux différentes sollicitations.

La durabilité exceptionnelle de la semelle d’usure promet une longévité remarquable. Après 250 kilomètres de test sur des surfaces variées incluant de l’asphalte abrasif, l’usure reste minime et n’affecte en rien les performances. Le caoutchouc AHARPLUS au talon justifie pleinement sa réputation de quasi-indestructibilité, tandis que l’AHAR LO sur le reste de la semelle conserve une épaisseur rassurante. Les projections laissent envisager une durée de vie totale dépassant les 600 kilomètres, voire 700 pour les coureurs légers avec une technique fluide. Cette longévité exceptionnelle améliore considérablement le rapport qualité sur investissement du modèle.

Le poids contenu à 273 grammes pour une chaussure de stabilité mérite d’être souligné. Cette légèreté relative facilite les sorties longues en limitant la fatigue musculaire liée au port de chaussures lourdes. Elle permet également d’envisager des allures plus soutenues sans le handicap d’un modèle trop massif. ASICS réussit ici le pari difficile d’intégrer des technologies performantes, un système de stabilité efficace et une construction robuste sans dériver vers les 300 grammes que pèsent certaines concurrentes. Les coureurs habitués aux chaussures neutres ne seront pas trop dépaysés par cette masse raisonnable.

L’adhérence fiable sur toutes les surfaces couramment rencontrées inspire confiance en toutes circonstances. L’asphalte sec comme mouillé se négocie sans appréhension, les zones glissantes habituelles comme les marquages au sol ne constituant jamais un danger. Les chemins stabilisés et les sentiers forestiers peu techniques se parcourent également sans problème majeur. Cette polyvalence d’accroche permet d’envisager sereinement les sorties quelles que soient les conditions météorologiques, qualité essentielle pour un trainer destiné à l’entraînement quotidien toute l’année.

Les points faibles à considérer

Le chaussant étroit constitue la principale limitation de cette GT 2000 14, susceptible d’écarter d’emblée une partie significative des coureurs potentiels. La boîte à orteils mesurée à 68mm de largeur comprime latéralement les pieds moyens à larges, créant des points de pression inconfortables qui s’intensifient avec les kilomètres. La hauteur limitée de la voûte plantaire aggrave le problème pour les pieds volumineux ou dotés d’un fort coup de pied. Ces caractéristiques dimensionnelles frustrantes éliminent de facto les morphologies non conformes au gabarit fin à moyen visé par ASICS. L’existence d’une version wide atténue partiellement ce défaut mais nécessite une commande spécifique pas toujours disponible dans tous les coloris.

La rigidité accrue du talon comparée à la version précédente peut poser problème aux coureurs avec une attaque talon marquée. Le biseau externe moins progressif crée un premier contact plus abrupt avec le sol, transmettant davantage de vibrations lors de l’impact initial. Cette modification de géométrie, probablement destinée à améliorer la stabilité, sacrifie partiellement le confort d’atterrissage. Les coureurs sensibles à ce paramètre ou souffrant de problèmes de genoux pourraient ressentir un inconfort lors des premières sorties, nécessitant éventuellement une période d’adaptation de quelques semaines. Certains préféreront finalement conserver leur GT 2000 13 plus douce à ce niveau.

La respirabilité perfectible de la tige technique limite l’utilisation par temps chaud. Le mesh relativement serré, garant du maintien et de la durabilité, restreint la circulation d’air comparé aux tissages ultra-aérés des modèles estivaux dédiés. Lors de sorties dépassant 40 minutes par des températures supérieures à 25 degrés, la sensation de chaleur devient perceptible et le pied transpire abondamment. Les coureurs vivant sous des climats chauds ou pratiquant principalement en été pourront trouver cette chaussure étouffante et inconfortable. Elle conviendra mieux aux trois autres saisons et aux températures modérées où sa ventilation se révèle suffisante.

L’amorti modéré décevra les coureurs recherchant un maximum de protection et de confort cocon. Le stack height de 36,5mm au talon, volontairement contenu pour favoriser la stabilité, ne procure pas la sensation enveloppante des chaussures maximalistes dépassant les 40mm. Les gabarits lourds au-delà de 85 kilos ou les coureurs sensibles aux impacts trouveront cette protection insuffisante pour les sorties longues. Le caractère relativement ferme de l’ensemble, conséquence du choix d’une mousse réactive plutôt que moelleuse, accentue cette impression de manque de cushioning pour certains profils.

Les limitations pour la vitesse pure rappellent qu’il s’agit avant tout d’une chaussure d’entraînement polyvalente et non d’un modèle racing. Au-delà d’allures de 4:00 au kilomètre, le poids relatif et surtout la structure de maintien freinent la foulée et empêchent d’exprimer pleinement son potentiel. Les séances de VMA, les compétitions sur 5km ou 10km nécessitent des chaussures plus légères et libres pour permettre des cadences élevées. La GT 2000 14 reste utilisable pour du travail au seuil modéré mais montre clairement ses limites dès qu’on cherche à repousser l’intensité vers le haut.

Comparaison avec la GT 2000 13

Évolution ou révolution ?

Le passage de la treizième à la quatorzième itération marque une évolution significative plutôt qu’une révolution complète. ASICS conserve l’ADN de la série tout en apportant des modifications substantielles qui transforment le caractère de la chaussure. Le changement le plus impactant concerne l’adoption de la mousse FF BLAST MAX en remplacement de la FF BLAST+ précédente. Cette nouvelle mousse, issue des modèles haut de gamme comme la Novablast, offre un rebond nettement supérieur et une sensation plus vivante sous le pied.

La géométrie de la semelle a également été retravaillée pour affiner le système de stabilité. Si le principe du 3D GUIDANCE reste identique, son implémentation évolue avec des parois médiales légèrement modifiées et surtout l’apparition du pod trampoline à l’avant-pied. Cette pièce inspirée de la série BLAST ajoute une dimension ludique à la propulsion absente de la version 13. L’ensemble crée une chaussure plus dynamique, plus énergique, presque plus joueuse tout en conservant ses capacités de correction de la pronation.

Le talon subit des modifications moins heureuses avec un biseau externe moins progressif que sur la version précédente. Cette géométrie plus abrupte améliore théoriquement la stabilité mais sacrifie partiellement le confort d’atterrissage. Les attaqueurs talon marqués ressentiront immédiatement cette différence, l’impact initial étant moins amorti que sur la 13. Cette modification représente probablement le seul point où la nouvelle version régresse par rapport à l’ancienne, au moins pour certains profils de coureurs.

La tige technique évolue également avec l’apparition d’une aile de languette asymétrique améliorant le maintien du médio-pied. Le chaussant général gagne légèrement en volume, rendant la chaussure un peu plus accueillante sans perdre son caractère ajusté. Les matériaux utilisés apportent davantage de durabilité tout en maintenant un niveau de respirabilité similaire. L’esthétique se modernise avec des lignes plus épurées et contemporaines, s’éloignant du look technique un peu chargé de certaines versions antérieures.

Faut-il passer de la 13 à la 14 ?

Les coureurs insatisfaits du manque de dynamisme de leur GT 2000 13 trouveront dans cette nouvelle version exactement ce qu’ils cherchaient. Le gain en réactivité et en rebond transforme véritablement l’expérience de course, rendant les sorties plus agréables et moins linéaires. Si vous trouviez votre 13 un peu plate ou étouffée, particulièrement lors des phases de propulsion, la 14 corrige précisément ce défaut. Le pod trampoline et la mousse FF BLAST MAX insufflent une énergie bienvenue qui redonne du plaisir aux entraînements.

À l’inverse, les amoureux du confort talon de la version 13 pourraient hésiter avant de changer. Si vous appréciez particulièrement la douceur d’atterrissage et l’absorption progressive des impacts de votre paire actuelle, la transition vers la 14 nécessitera une adaptation. Le talon plus ferme ne conviendra peut-être pas à votre biomécanique ou vos préférences personnelles. Dans ce cas, conserver sa 13 jusqu’à usure complète puis réévaluer les options disponibles constitue une stratégie raisonnable.

Le chaussant légèrement plus généreux de la version 14 peut motiver un changement pour ceux trouvant la 13 un peu trop serrée. Même si la différence reste modeste, les quelques millimètres gagnés au niveau de la boîte à orteils peuvent faire la différence entre l’inconfort et le confort acceptable. Les coureurs aux pieds moyens coincés entre la version standard trop étroite et la version wide trop large pourraient trouver leur bonheur avec cette nouvelle géométrie.

Notre verdict personnel penche clairement en faveur de la nouvelle version pour la majorité des utilisateurs. Le gain en dynamisme surpasse largement l’inconvénient du talon plus ferme, d’autant que ce dernier point ne pose problème qu’à une minorité de coureurs avec une attaque talon très marquée. La GT 2000 14 représente une vraie évolution positive qui mérite qu’on abandonne sa paire usagée pour profiter de ces améliorations. Seuls les cas très spécifiques mentionnés précédemment devraient hésiter.

Comparaisons avec d’autres modèles

GT 2000 14 vs Asics Gel Kayano 32

La Kayano 32 se positionne comme la grande sœur premium de la GT 2000 14 dans la gamme stabilité d’ASICS. Elle embarque un système de stabilité 4D incluant un médial post en mousse haute densité, offrant un niveau de correction supérieur adapté aux pronations plus sévères. Son amorti généreux avec un stack dépassant les 40mm procure un confort maximal sur les longues distances, particulièrement apprécié des gabarits au-delà de 85 kilos. Le poids s’en ressent avec environ 295 grammes en taille 43, soit 20 grammes de plus que la GT 2000 14. La Kayano convient mieux aux coureurs recherchant avant tout la protection et le confort sur marathon, tandis que la GT 2000 14 séduit par son dynamisme et sa polyvalence pour varier les allures d’entraînement sans se sentir engoncé dans une structure trop protectrice.

GT 2000 14 vs Brooks Adrenaline GTS 24

L’Adrenaline GTS 24 représente la référence américaine des chaussures de stabilité polyvalentes, directe concurrente de la GT 2000 14. Brooks utilise son système GuideRails qui agit latéralement plutôt que sous la voûte plantaire, créant une sensation différente de guidage moins intrusive. Sa mousse DNA LOFT v3 offre un toucher nettement plus moelleux et cocon que la FF BLAST MAX, privilégiant le confort à la réactivité. Avec 283 grammes sur la balance, elle se situe entre la GT 2000 14 et la Kayano en termes de poids. Les coureurs appréciant les sensations douces et enveloppantes préféreront l’Adrenaline, tandis que ceux recherchant plus de rebond et de dynamisme se tourneront vers la GT 2000 14 qui autorise plus facilement les variations d’allure et les accélérations ponctuelles.

GT 2000 14 vs Saucony Guide 18

La Guide 18 adopte une philosophie radicalement différente avec son approche minimaliste de la stabilité. Sa plaque creuse sous la voûte plantaire guide la foulée tout en conservant une grande légèreté de seulement 242 grammes, soit 30 grammes de moins que la GT 2000 14. La mousse PWRRUN offre un rebond franc avec des sensations plus proches d’une chaussure neutre. Cette approche convient parfaitement aux pronateurs légers cherchant juste un guidage subtil sans structure imposante. La GT 2000 14 s’impose pour les pronations modérées nécessitant davantage de contrôle, les sorties longues où sa protection supérieure fait la différence, et les coureurs privilégiant la durabilité avec sa semelle quasi-indestructible face à la Guide plus fragile sur ce point.

L’avis de la rédac

Cette quatorzième itération marque un tournant réussi pour une série qui avait besoin de se réinventer face à une concurrence toujours plus innovante. ASICS parvient à conserver l’essence de ce qui faisait le succès de la GT 2000, sa capacité à offrir une stabilité efficace dans un package léger et accessible, tout en insufflant un dynamisme jusqu’alors absent. Le pari était risqué car modifier trop radicalement une recette appréciée peut décevoir les fidèles, mais la marque japonaise trouve ici le juste équilibre entre évolution et conservation.

La mousse FF BLAST MAX transforme réellement l’expérience de course en apportant ce rebond énergique qui rend les entraînements plus ludiques. Fini l’impression de plat et de linéarité qui caractérisait certaines versions antérieures, chaque foulée bénéficie maintenant d’un retour d’énergie motivant. Cette vivacité ne se fait pas au détriment de la stabilité, le système 3D GUIDANCE continuant d’assurer son rôle de garde-fou efficace contre la pronation excessive. Cette combinaison gagnante positionne la chaussure parmi les meilleures de sa catégorie.