Adidas Adizero SL 2 : test complet et avis après 250 km

L’univers des chaussures de running évolue constamment, et Adidas vient de frapper fort avec sa nouvelle Adizero SL 2. Positionnée comme une chaussure d’entraînement quotidienne, elle intègre désormais des technologies habituellement réservées aux modèles haut de gamme de la marque aux trois bandes. Cette deuxième itération promet de corriger les défauts de son prédécesseur tout en conservant son excellent rapport qualité/performance.

Alors que la gamme Adizero compte des modèles prestigieux comme la Boston, l’Adios ou encore la Takumi Sen, la SL 2 se veut être le point d’entrée accessible sans compromis sur les sensations. Les ingénieurs allemands ont retravaillé la formule en profondeur, notamment au niveau de la semelle intermédiaire qui bénéficie désormais d’une configuration inédite. Nous avons chaussé cette running polyvalente pendant plusieurs semaines pour vous livrer notre verdict complet.

Dans ce test approfondi, nous allons décortiquer chaque aspect de cette chaussure, depuis ses technologies embarquées jusqu’à ses performances réelles sur le terrain. Vous découvrirez également pour quel type de coureur elle est destinée et comment elle se compare à la concurrence directe.

La technologie Lightstrike Pro enfin exploitée à fond

Une semelle intermédiaire double couche innovante

Le cœur de cette Adizero SL 2 réside dans sa semelle intermédiaire bicouche particulièrement astucieuse. Adidas a intégré une plaque complète de mousse Lightstrike Pro sur toute la longueur du pied, contrairement à la première version qui ne proposait qu’un simple insert localisé sous l’avant-pied. Cette mousse haute performance, que l’on retrouve habituellement sur les modèles premium de course, apporte un rebond explosif et une excellente restitution d’énergie.

Cette couche de Lightstrike Pro est encapsulée entre deux strates de Lightstrike 2.0, une mousse plus tendre et absorbante qui assure le confort sur les longues distances. Ce sandwich technologique offre le meilleur des deux mondes : la douceur à l’impact et le dynamisme à la relance. La géométrie de cette construction permet également de maintenir un poids contenu tout en maximisant les sensations de propulsion à chaque foulée.

Une tige mono-mesh classique mais efficace

L’empeigne de cette chaussure running Adidas adopte une approche traditionnelle avec un mono-mesh technique qui privilégie la légèreté et la respirabilité. La construction reste simple, sans fioritures inutiles, dans l’esprit des anciennes racing flats qui ont fait la réputation de la marque. Le système de laçage classique, rarement vu sur les modèles Adizero récents, permet un ajustement précis selon les préférences de chacun.

Le contrefort de talon bénéficie d’un rembourrage généreux qui enveloppe l’arrière du pied sans créer de point de pression. Cette zone particulièrement soignée conviendra parfaitement aux coureurs ayant une sensibilité au niveau du tendon d’Achille. La languette épaisse et moelleuse participe également au confort général, même si elle peut générer un peu de chaleur lors des sorties estivales intenses.

Semelle extérieure sans Continental : un choix assumé

Adidas a fait le choix de ne pas utiliser son célèbre caoutchouc Continental sur ce modèle, lui préférant son propre composé de gomme. Cette décision permet de proposer la chaussure à un tarif plus accessible tout en conservant une durabilité correcte. La couverture en caoutchouc est d’ailleurs totale, un luxe rare dans le segment des trainers légers actuels où les marques ont tendance à économiser la matière.

Le design de la semelle s’inspire directement de l’Adizero Prime X 2 Strung avec ses trois découpes caractéristiques à l’avant-pied. Ces évidements permettent d’améliorer la flexibilité naturelle lors de la phase de propulsion. Le profil relativement plat, avec un rocker discret, rappelle les sensations des chaussures de course traditionnelles et sollicite davantage la musculature intrinsèque du pied.

Premières foulées : un confort immédiat qui surprend

Dès l’ouverture de la boîte, l’Adizero SL 2 affiche un look résolument classique qui pourrait rappeler certaines Samba, avec ses trois bandes bien visibles sur fond noir. Cette esthétique épurée plaît immédiatement et tranche avec les designs parfois chargés du marché actuel. En main, la chaussure se montre étonnamment légère avec ses 285 grammes en taille 42, une caractéristique qui se confirme au premier chaussage.

Les premières minutes de course révèlent un équilibre remarquable entre confort et dynamisme. Le pied se sent immédiatement soutenu sans être comprimé, du moins pour les gabarits de pieds standards. L’amorti se montre ferme mais pas dur, avec une réactivité qui donne envie d’accélérer naturellement. Le rebond de la mousse Lightstrike Pro se fait sentir dès les premières accélérations, offrant cette sensation agréable de propulsion continue.

L’impression générale évoque celle d’une racing flat moderne qui aurait gagné en confort sans perdre son âme performante. On ressent cette connexion directe avec le sol, caractéristique des chaussures rapides, tout en bénéficiant d’une protection suffisante pour envisager des sorties longues. Les 10 premiers kilomètres passent sans accroc, confirmant le potentiel polyvalent de cette nouveauté allemande.

Adizero SL 2 : le test sur le terrain

Conditions de test

Notre protocole d’essai s’est étalé sur six semaines complètes, totalisant environ 250 kilomètres dans des conditions variées. Les sorties se sont réparties entre bitume sec et mouillé, piste d’athlétisme synthétique, quelques portions de chemin stabilisé et même quelques passages sur piste cyclable légèrement dégradée. Les températures ont oscillé entre 8 et 25 degrés, permettant d’évaluer le comportement de la chaussure en mi-saison comme en conditions plus chaudes.

Les séances ont alterné entre sorties d’endurance fondamentale à allure confortable, tempo runs soutenues autour du seuil, et quelques séances fractionnées sur piste incluant des 400 et 1000 mètres. Nous avons également testé la chaussure sur une sortie longue de 25 kilomètres pour évaluer son comportement dans la durée. Cette diversité d’usage permet de juger réellement de la polyvalence annoncée par le constructeur.

Maintien et stabilité : un pied bien verrouillé

Le maintien constitue l’un des points forts majeurs de cette Adizero SL 2. Le système de laçage traditionnel permet d’ajuster précisément la tension selon les zones du pied, offrant une personnalisation appréciable. Une fois correctement serrée, la chaussure fait littéralement corps avec le pied sans créer de zones de compression douloureuses. Le talon reste parfaitement calé dans son logement rembourré, éliminant tout risque de glissement même lors des phases de propulsion intense.

Au niveau du médio-pied, l’enveloppement reste ferme sans être étouffant. Les trois bandes latérales jouent leur rôle de renfort structurel en limitant les déformations excessives de la tige. Cette construction procure une belle stabilité latérale, particulièrement appréciable lors des virages serrés sur piste ou des changements de direction brusques. Seule réserve : les coureurs aux pieds larges ou à fort volume risquent de trouver l’ensemble trop contraignant.

Adhérence : excellente sur sec, prudence sur mouillé

Sur bitume sec, l’accroche se révèle irréprochable dans toutes les conditions. Le composé de gomme propriétaire d’Adidas délivre une traction franche qui inspire confiance, même lors des démarrages explosifs en fractionné. La couverture complète de la semelle garantit un contact optimal avec le sol, quelle que soit la phase du cycle de course. Les découpes stratégiques n’altèrent en rien l’efficacité globale du grip.

Les choses se compliquent légèrement lorsque les conditions se dégradent. Sur surface mouillée, particulièrement en piste synthétique humide, on ressent une légère perte d’adhérence en phase terminale de propulsion et dans les virages appuyés. Rien de dramatique ni de dangereux, mais une sensation de glissement subtil qui incite à moduler légèrement son agressivité. Sur route mouillée, le comportement reste acceptable même si le caoutchouc Continental aurait probablement offert une marge de sécurité supplémentaire.

Amorti et dynamisme : le meilleur des deux mondes

L’amorti de cette Adizero SL 2 frappe par son équilibre remarquable. Il absorbe efficacement les chocs à l’impact, même après plusieurs dizaines de kilomètres, sans jamais donner cette sensation d’enfoncement caractéristique des mousses trop molles. La couche externe de Lightstrike 2.0 filtre les aspérités du revêtement tout en préservant les sensations de connexion avec le sol. Cette fermeté relative n’engendre aucune fatigue prématurée des articulations, même sur les sorties dépassant les deux heures.

Le retour d’énergie constitue la vraie révélation de cette chaussure. La plaque de Lightstrike Pro fait merveille en restituant une partie substantielle de l’énergie emmagasinée à chaque foulée. On ressent clairement cette propulsion supplémentaire qui facilite le maintien d’allures soutenues avec un effort perçu moindre. Lors des séances de fractionné, ce rebond devient un véritable atout pour enchaîner les répétitions sans s’épuiser. La chaussure pousse naturellement vers l’avant, encourageant à maintenir un rythme élevé.

Performance en course : une vraie polyvalente

En endurance fondamentale, entre 10 et 12 km/h pour un coureur moyen, l’Adizero SL 2 se montre parfaitement à l’aise. Elle accompagne le geste sans chercher à l’accélérer artificiellement, offrant un confort suffisant pour avaler les kilomètres sereinement. Le poids contenu évite toute lourdeur en fin de sortie, même sur les distances marathoniennes. C’est une excellente chaussure pour les footings de récupération comme pour les longues sorties du dimanche matin.

Lors des sorties tempo autour du seuil anaérobie, la chaussure révèle son vrai tempérament. Le dynamisme de la mousse s’exprime pleinement, transformant chaque appui en ressort efficace. La légèreté devient un avantage réel pour maintenir des allures entre 13 et 16 km/h pendant 40 à 60 minutes. La respiration de la tige permet d’évacuer correctement la chaleur, même si la languette épaisse peut occasionner quelques sueurs supplémentaires.

En fractionné court sur piste d’athlétisme, l’Adizero SL 2 tient parfaitement son rang. Elle encaisse sans broncher les accélérations violentes et les changements de rythme brutaux caractéristiques des séances de VMA. L’absence de plaque carbone ou de tiges de carbone la rend peut-être moins explosive que des modèles spécialisés, mais elle compense par une meilleure polyvalence et un comportement plus naturel. Après six semaines d’utilisation intensive, aucun signe d’usure prématurée n’est à déplorer, laissant présager une longévité honorable.

L’Adizero SL 2, pour quel profil de coureur ?

Cette chaussure polyvalente s’adresse en priorité aux coureurs recherchant un modèle unique capable de couvrir l’essentiel de leurs besoins hebdomadaires. Le runner parcourant 40 à 70 kilomètres par semaine, alternant sorties longues et séances qualitatives, trouvera ici un outil parfaitement adapté. Elle convient aussi bien au compétiteur cherchant une chaussure d’entraînement légère qu’au coureur loisir voulant progresser avec du matériel performant.

Les coureurs privilégiant les sensations racing flat traditionnelles apprécieront la connexion directe avec le sol et le rocker discret qui sollicite activement la musculature du pied. Cette caractéristique en fait également une option intéressante pour ceux souhaitant renforcer leurs pieds et améliorer leur technique de course. Le drop modéré convient aux foulées médio-pied comme talon, offrant une polyvalence bienvenue.

En revanche, les coureurs aux pieds larges ou à fort volume devront malheureusement passer leur chemin. Le chaussant étroit caractéristique du fit européen d’Adidas rend la chaussure inconfortable, voire douloureuse, pour ces morphologies. De même, les runners recherchant un amorti maximal type « nuage » pour leurs articulations fragiles se tourneront vers des modèles plus généreux en stack height. Cette SL 2 demande une certaine solidité musculaire pour être pleinement appréciée.

Taille et ajustement : attention au fit européen

La question du pointure mérite une attention particulière avec cette Adizero SL 2. Dans l’ensemble, la correspondance avec la taille habituelle reste correcte en longueur, permettant de commander sa pointure standard chez Adidas. Cependant, le volume général de la chaussure se montre plus contenu que sur d’autres modèles de la marque, reflétant un retour à un fit plus européen et technique.

L’avant-pied présente une largeur clairement inférieure à la moyenne du marché. Les orteils disposent d’un espace vertical suffisant mais se retrouvent légèrement comprimés latéralement, surtout à partir du quatrième et cinquième orteil. Cette configuration ne pose généralement pas de problème sur des sorties courtes mais peut devenir gênante au-delà d’une heure de course, lorsque le pied gonfle naturellement. Les personnes habituées aux fits généreux de marques comme Altra ou Topo Athletic seront particulièrement déçues.

Pour les coureurs au pied fin ou standard, nous recommandons de prendre la pointure habituelle en privilégiant le confort plutôt que la performance pure. Si vous hésitez entre deux tailles ou si vos pieds ont tendance à gonfler significativement, opter pour la demi-pointure supérieure peut s’avérer judicieux. En revanche, les pieds larges certifiés devront se tourner vers d’autres modèles, aucun ajustement de taille ne résoudra le problème fondamental de volume.

Points forts et points faibles de l’Adizero SL 2

Les points forts qui font la différence

La légèreté constitue indéniablement l’un des atouts majeurs de cette chaussure. Avec 285 grammes seulement en pointure 42, elle rivalise avec des modèles bien plus orientés compétition tout en conservant une polyvalence remarquable. Cette caractéristique se ressent immédiatement en course, particulièrement sur les sorties longues où chaque gramme économisé compte. Le pied ne porte jamais la chaussure, c’est elle qui accompagne naturellement le geste.

L’intégration d’une plaque complète de Lightstrike Pro représente un luxe rare dans cette catégorie tarifaire. Cette technologie, habituellement réservée aux modèles premium, transforme littéralement les performances de la chaussure. Le retour d’énergie qu’elle procure facilite le maintien d’allures soutenues et rend les accélérations plus fluides. C’est véritablement ce qui différencie cette SL 2 de ses concurrentes directes.

La polyvalence exceptionnelle permet de n’avoir qu’une seule paire pour couvrir l’essentiel des besoins hebdomadaires. De l’endurance fondamentale au fractionné en passant par les tempo runs, elle s’adapte à toutes les situations avec brio. Cette capacité à tout faire correctement en fait un choix particulièrement judicieux pour les coureurs ne souhaitant pas investir dans plusieurs paires spécialisées.

La respirabilité du mono-mesh se révèle excellente, même par températures élevées. L’air circule librement à travers la tige, évitant l’effet cocotte-minute désagréable de certaines chaussures trop hermétiques. Seule la languette épaisse peut générer un peu de chaleur localisée, mais rien de rédhibitoire. Cette ventilation efficace limite également les risques d’ampoules liés à la macération.

Les points faibles à considérer

Le chaussant étroit représente sans conteste la limitation majeure de ce modèle. Cette caractéristique exclut de facto une part importante de coureurs potentiels, notamment ceux aux pieds larges ou à fort volume. Même pour les pieds standards, le fit serré peut devenir inconfortable sur les très longues distances lorsque le pied gonfle naturellement. Adidas aurait gagné à proposer une version large dès le lancement.

L’adhérence sur sol mouillé laisse à désirer, particulièrement lors des virages appuyés ou des phases de propulsion explosive. Le composé de gomme propriétaire ne rivalise pas avec le caoutchouc Continental en termes d’accroche par temps humide. Cette faiblesse impose une certaine prudence lors des sorties pluvieuses, surtout sur piste synthétique où le phénomène s’accentue.

La tige peu déperlante absorbe rapidement la transpiration lors des séances intenses, restant humide plusieurs heures après l’effort. Ce phénomène, particulièrement marqué au niveau de la languette épaisse, peut créer un inconfort lors des enchaînements de séances rapprochées. Le séchage complet nécessite une bonne nuit, obligeant idéalement à posséder deux paires en rotation.

La rigidité longitudinale faible demande un travail musculaire accru de la part du pied, ce qui peut fatiguer certains coureurs peu habitués aux chaussures minimalistes. L’absence de plaque rigide sollicite davantage les muscles intrinsèques et les tendons, nécessitant une adaptation progressive. Ce n’est pas un défaut en soi, mais une caractéristique à connaître avant l’achat.

Évolution depuis l’Adizero SL première génération

L’évolution la plus significative concerne évidemment la semelle intermédiaire. Là où la première version se contentait d’un insert de Lightstrike Pro sous l’avant-pied, cette SL 2 embarque une plaque complète sur toute la longueur. Cette générosité technologique transforme radicalement le comportement dynamique de la chaussure, la rapprochant des sensations procurées par des modèles bien plus onéreux. Le gain en termes de retour d’énergie et de propulsion est immédiatement perceptible.

La mousse Lightstrike entourant la plaque de Pro a également évolué vers une version 2.0 plus douce et confortable. Cette amélioration apporte un meilleur équilibre entre protection et dynamisme, rendant la chaussure plus accueillante sur les longues distances. Le confort général s’en trouve nettement amélioré sans sacrifier la réactivité qui fait l’identité de la gamme Adizero.

Paradoxalement, Adidas a abandonné le caoutchouc Continental qui équipait le premier modèle. Ce choix permet probablement de maintenir un tarif attractif malgré l’ajout de Lightstrike Pro. En pratique, la durabilité ne semble pas affectée grâce à la couverture complète de la semelle, mais l’adhérence sur mouillé accuse un léger recul. Un compromis acceptable au regard des gains obtenus ailleurs.

La forme de chaussant a été revue avec un fit désormais plus étroit et légèrement plus court. Cette évolution reflète un retour aux racines européennes de la marque, privilégiant l’ajustement technique à la polyvalence morphologique. Si ce choix ravira les puristes aux pieds fins, il exclut malheureusement une partie de la clientèle potentielle. Le poids a également été légèrement réduit, renforçant le caractère performant du modèle.

Face à la concurrence : comment se positionne-t-elle ?

Adizero SL 2 vs New Balance FuelCell Rebel v5

La Rebel v5 de New Balance représente l’archétype de la chaussure ultra-légère privilégiant la vivacité pure. Son amorti plus minimaliste et son profil surbaissé en font une arme redoutable sur les sorties rapides et courtes, mais elle montre rapidement ses limites sur les longues distances. L’Adizero SL 2 adopte une approche plus équilibrée avec son double-couche de mousses qui offre davantage de protection et de polyvalence. Elle se révèle plus rassurante pour les sorties longues tout en conservant un excellent dynamisme. Le coureur recherchant une seule chaussure polyvalente privilégiera l’allemande, tandis que celui visant spécifiquement les séances qualitatives courtes appréciera la New Balance.

Adizero SL 2 vs Hoka Mach 6

La Mach 6 incarne la philosophie Hoka avec son stack height généreux et son amorti moelleux caractéristique. Elle procure une sensation de confort immédiat et flottant, idéale pour les coureurs privilégiant la protection articulaire maximale. L’Adizero adopte un parti-pris opposé avec une approche plus proche du sol, un rocker discret et des sensations directes rappelant les racing flats traditionnelles. Le poids reste comparable entre les deux modèles, mais les sensations de course diffèrent radicalement. Les adeptes du maximalisme confortable préféreront la Hoka, tandis que ceux recherchant des sensations racing et un renforcement musculaire actif opteront pour l’Adidas.

Adizero SL 2 vs Puma Velocity Nitro 4

La Velocity Nitro 4 représente l’option budget ultime avec un tarif encore plus accessible que l’Adizero. Cependant, les technologies embarquées ne jouent pas dans la même catégorie, la mousse Nitro de Puma offrant un dynamisme nettement inférieur au duo Lightstrike/Lightstrike Pro d’Adidas. La sensation de course manque d’engagement et de rebond, rendant les allures soutenues plus laborieuses. L’Adizero SL 2 justifie pleinement son positionnement tarifaire supérieur par la qualité perceptible de ses mousses et son comportement bien plus stimulant. Pour quelques euros de différence, le gain en termes de plaisir de course et de performance se révèle substantiel.

Notre verdict : un outsider qui devient incontournable

L’Adizero SL 2 réussit le pari audacieux de démocratiser des technologies premium sans rogner sur l’essentiel. Son équilibre remarquable entre légèreté, dynamisme et polyvalence en fait une proposition particulièrement séduisante pour le coureur moderne. Elle prouve qu’il n’est pas nécessaire de dépenser une fortune pour bénéficier de mousses performantes et de sensations de course stimulantes.

Dans une rotation de chaussures, elle occuperait idéalement le rôle de couteau suisse capable de gérer 70 à 80% des sorties hebdomadaires. Complétée par une chaussure plus maximaliste pour les très longues sorties et éventuellement un modèle spécifique pour les compétitions importantes, elle forme la base d’un arsenal complet et cohérent. Son caractère polyvalent permet également de limiter le nombre de paires nécessaires, argument non négligeable pour les budgets serrés.

Cette chaussure s’adresse particulièrement aux coureurs expérimentés recherchant des sensations racing authentiques dans un package quotidien accessible. Les débutants solides musculairement pourront également l’adopter, à condition d’accepter sa sollicitation active du pied. En revanche, les coureurs aux pieds larges devront malheureusement renoncer, le chaussant étroit constituant une barrière infranchissable.

Au final, l’Adizero SL 2 s’impose comme l’une des belles surprises de l’année dans le monde des trainers abordables. Elle bouscule les codes en prouvant qu’excellence technologique et accessibilité peuvent faire bon ménage. Une réussite indéniable qui devrait séduire un large public de coureurs exigeants.