Cloudmonster 2 : test complet de la chaussure running phare

La On Cloudmonster 2 débarque avec la promesse d’être encore plus performante que sa devancière, déjà plébiscitée par des milliers de coureurs. Avec ses 6 mm d’amorti supplémentaires et ses technologies repensées, cette nouvelle version vaut-elle vraiment l’investissement ? Après plusieurs semaines de test intensif sur différents terrains et à diverses allures, voici notre verdict sans concession sur cette chaussure running polyvalente qui ambitionne d’être la référence du running.

Technologies embarquées

CloudTec® nouvelle génération : Les fameux plots en forme de nuage ont été agrandis pour offrir plus d’amorti maximal tout en conservant le rebond caractéristique de la marque suisse. Cette technologie brevetée se comprime à l’impact puis se détend pour propulser le coureur vers l’avant.

Speedboard® Nylon Mapex : La plaque rigide qui traverse la semelle a été entièrement repensée. Plus souple et flexible que sur la version précédente, elle améliore significativement le retour d’énergie lors de la phase de propulsion.

Helion Superfoam double densité : La semelle intermédiaire combine désormais deux couches de mousse aux densités différentes. Une couche plus molle en contact avec le sol pour l’amorti, une couche plus ferme au-dessus de la Speedboard pour la stabilité et le dynamisme.

Upper recyclé : La tige intègre 92% de polyester recyclé, confirmant l’engagement environnemental d’On Running sans compromettre la respirabilité et le maintien.

Évolutions par rapport à la version 1

L’épaisseur au talon passe de 29 à 35 mm, soit 6 mm d’amorti supplémentaire particulièrement appréciable pour les coureurs lourds et les longues distances. La semelle extérieure adopte une conception fermée qui élimine enfin le problème récurrent des cailloux qui se coinçaient dans les rainures de la première version.

La nouvelle Speedboard promet un meilleur transfert d’énergie, tandis que l’upper redessiné offre un ajustement plus précis et une ventilation optimisée. Ces évolutions visent à corriger les principales critiques formulées sur la Cloudmonster originale.

Premières impressions

Déballage et esthétique

Dès la sortie de la boîte, la Cloudmonster 2 impose le respect. Son design massif et futuriste ne laisse pas indifférent, confirmant le positionnement premium d’On Running. Les coloris disponibles (White/Frost, All Black, Magnet/Flame) restent élégants malgré le volume imposant de la chaussure.

La finition est irréprochable : coutures nettes, assemblages précis, matériaux qualitatifs. On sent immédiatement qu’on a affaire à un produit haut de gamme qui justifie en partie son tarif de 190€. Visuellement, les évolutions par rapport à la V1 sont subtiles mais perceptibles, notamment au niveau de la semelle plus massive.

Premier chaussage

Attention à la taille ! Notre conseil : prenez une demi-pointure en dessous de votre habitude. La Cloudmonster 2 taille grand, et un chaussage trop large nuirait au maintien et à l’efficacité de la chaussure.

Une fois bien ajustée, la sensation au pied est immédiatement confortable. L’upper épouse bien la forme du pied sans créer de points de pression, même sur un pied large. Le maintien au niveau du talon et du médio-pied inspire confiance dès les premiers pas.

La respirabilité se révèle correcte malgré la conception assez couvrante de la tige. Les matériaux choisis évacuent efficacement l’humidité, même si on reste loin des performances d’un mesh ultra-aéré.

Premières foulées

Les 10 premiers kilomètres révèlent une chaussure surprenante. Malgré ses 290g et son apparence massive, la Cloudmonster 2 se montre plus dynamique qu’attendu. Le fameux système CloudTec délivre ses promesses : on sent nettement la compression des plots à l’impact, suivie d’un rebond qui propulse vers l’avant.

La transition talon-pointe est fluide grâce au rocker prononcé et à l’action de la Speedboard. Même à allure tranquille, on perçoit le potentiel énergétique de cette chaussure qui semble demander à aller plus vite.

L’amorti impressionne par sa générosité sans jamais paraître mou ou instable. C’est là toute la réussite de cette double densité de mousse qui combine confort et réactivité de manière équilibrée.

Verdict première impression : Prometteur ! La Cloudmonster 2 tient ses promesses d’amélioration et donne envie d’aller plus loin dans le test.

On Cloudmonster 2 : le test

Conditions de test

Profil testeur : Coureur de 75kg, niveau intermédiaire (3h30 au marathon), foulée neutre, volume d’entraînement 50km/semaine.

Kilométrage : 180km parcourus sur 8 semaines, répartis sur différents types de séances et de terrains.

Conditions : Routes asphaltées sèches et humides, chemins stabilisés, quelques passages sur piste synthétique, températures de 5°C à 25°C.

Analyse technique terrain

Maintien et stabilité

La Cloudmonster 2 brille par son maintien latéral exemplaire. Malgré son stack élevé, elle ne souffre d’aucune instabilité, même dans les virages serrés ou sur terrain légèrement déformé. Le système de laçage asymétrique répartit parfaitement les tensions, et le contrefort de talon verrouille efficacement le pied sans créer d’inconfort.

La largeur généreuse conviendra parfaitement aux pieds larges, tandis que les pieds fins devront impérativement descendre d’une demi-pointure pour éviter tout flottement préjudiciable aux performances.

Traction et adhérence

C’est probablement là que la Cloudmonster 2 réalise sa plus belle évolution. La semelle fermée avec inserts de caoutchouc stratégiquement placés offre une adhérence remarquable sur route sèche comme mouillée. Fini la sensation d’instabilité de la V1 sur bitume humide.

Sur chemin stabilisé, la traction reste correcte sans être exceptionnelle. Les plots CloudTec ne sont pas conçus pour l’accroche sur terrain meuble, mais la chaussure s’en sort honorablement sur les chemins de halage ou les sentiers forestiers bien entretenus.

Amorti et protection

L’amorti constitue le point fort absolu de cette Cloudmonster 2. Avec ses 37,9 mm au talon, elle absorbe sans broncher les impacts répétés sur bitume, même après 20 ou 25 km d’effort. La fatigue musculaire au niveau des mollets et des quadriceps se fait nettement moins sentir qu’avec une chaussure à amorti standard.

L’avant-pied bénéficie lui aussi d’une protection généreuse (31,3 mm) qui rassure les coureurs sur avant-pied et soulage efficacement l’articulation métatarso-phalangienne lors des longues sorties.

Retour d’énergie

Si l’amorti impressionne, le retour d’énergie divise davantage. La nouvelle Speedboard apporte indéniablement plus de dynamisme que sur la V1, mais on reste en deçà d’une mousse PEBA ou d’une plaque carbone. Le retour énergétique se situe dans une bonne moyenne, suffisant pour des allures d’entraînement mais perfectible pour la recherche de performance pure.

Le système CloudTec, s’il est efficace à l’amortissement, ne restitue qu’une partie de l’énergie emmagasinée. C’est le prix à payer pour ce niveau de confort et de protection.

Test par usage

Footing lent (5’00-5’30/km)

C’est dans cette utilisation que la Cloudmonster 2 excelle le plus. Le confort de roulage est exceptionnel, la chaussure pardonne tous les défauts de technique et permet de tenir des kilométrages importants sans fatigue excessive. L’amorti généreux transforme même les sorties sur bitume dur en moment de plaisir.

Le maintien reste impeccable même sur de longues durées, et la respirabilité de l’upper évite la sensation d’enfermement. Pour les footings de récupération ou d’endurance fondamentale, c’est un sans-faute.

Allure marathon (3’45-4’30/km)

Surprise ! La Cloudmonster 2 se révèle étonnamment efficace à ces allures pourtant soutenues. Le maintien reste parfait dans les accélérations, et le retour d’énergie, sans être exceptionnel, suffit amplement pour tenir la cadence sur la durée.

La traction inspire confiance dans les changements de rythme, et l’amorti préserve les articulations sur les 42,195 km. Pour un marathon entre 3h15 et 4h, cette chaussure constitue un choix pertinent, surtout pour un premier marathon où le confort prime sur la performance pure.

Tempo/seuil (3’30-4’00/km)

C’est là que les limites de la Cloudmonster 2 commencent à se faire sentir. Si elle suit le mouvement sans broncher, on sent qu’elle n’est pas dans son élément naturel à ces allures. Le retour d’énergie devient insuffisant pour optimiser l’économie de course, et les 290g se font plus sentir dans les relances.

Elle reste utilisable pour des séances tempo courtes (20-30 minutes), mais on lui préférera des modèles plus légers et réactifs pour un travail spécifique à ces intensités.

Sortie longue (20km+)

C’est probablement l’usage roi de cette Cloudmonster 2. Sur les longues distances, son amorti exceptionnel et sa protection articulaire font merveille. Même après 30 km, le confort reste intact et la fatigue musculaire limitée.

Le maintien ne se dégrade pas avec les kilomètres, signe d’une conception étudiée pour la durée. Pour les préparations marathon avec sorties longues de 25-35 km, cette chaussure constitue un atout précieux.

Durabilité et robustesse

Après 180 km, l’usure reste très modérée. La semelle extérieure en caoutchouc montre des signes d’usage normaux sans dégradation prématurée. L’upper conserve sa forme et ses propriétés de maintien.

Seuls les plots CloudTec montrent quelques marques d’usure, phénomène normal compte tenu de leur fonction d’absorption des chocs. La durée de vie estimée se situe autour de 600-800 km, dans la moyenne haute de la catégorie.

Polyvalence réelle

Pour qui ?

La Cloudmonster 2 s’adresse prioritairement aux coureurs de poids moyen à élevé (65-85 kg) recherchant une chaussure polyvalente capable d’assurer 70% de leurs entraînements. Les coureurs à foulée neutre y trouveront leur compte, tandis que les surpronateurs légers devront s’orienter vers d’autres modèles.

Pour quoi ?

Footings d’endurance, sorties longues, séances tempo modérées, récupération, marathon en 3h15-4h30 : la Cloudmonster 2 couvre efficacement ces usages. C’est la définition même de la chaussure d’entraînement polyvalente.

Limites

VMA, fractionné court sur piste, compétitions sur 5-10 km : la chaussure montre ses limites sur ces utilisations spécifiques qui demandent légèreté et réactivité maximale. De même, les terrains techniques (trail, cross) ne constituent pas son terrain de jeu de prédilection.

Comparaison avec la concurrence

Face aux autres On Running

Cloudeclipse : Plus stable grâce à sa semelle élargie et son amorti maximal, mais moins dynamique et plus lourde. À privilégier pour les gros rouleurs cherchant le confort absolu.

Cloudsurfer : Plus légère (250g) et réactive, moins d’amorti mais plus de vivacité. Idéale pour les coureurs légers et les allures soutenues.

Cloudflow : Clairement orientée vitesse et fractionné avec ses 230g, mais bien moins confortable sur longue distance. Complémentaire plutôt que concurrente.

Cloudmonster Hyper : Plus dynamique que la Cloudmonster 2 grâce à une mousse plus réactive, tout en gardant un amorti généreux. Un peu moins stable à allure très lente. Idéale pour les sorties tempo et les semis/marathons confort rapides.

Concurrents maximalistes directs

ASICS Gel-Nimbus 27 : Amorti équivalent mais moins de retour d’énergie. Plus accessible en prix (140€) mais moins polyvalente.

Brooks Glycerin 22 : Le roi du confort pur mais dynamisme inférieur. Pour les coureurs privilégiant absolument le confort à la performance.

Nike Invincible 3 : Retour d’énergie supérieur grâce à la mousse ZoomX, mais maintien moins sûr et durabilité moindre.

Hoka Clifton 9 : Plus légère (250g) avec un excellent compromis amorti/poids, mais moins de caractère et de technologies innovantes.

Positionnement prix/performance

À 190€, la Cloudmonster 2 se situe dans le haut de gamme sans être la plus chère de sa catégorie. Ce tarif se justifie par la qualité de conception, les technologies embarquées et la polyvalence offerte.

Les alternatives plus abordables (Nimbus, Glycerin en promo) existent mais n’offrent pas le même niveau de sophistication technique. Dans sa gamme de prix, elle fait jeu égal avec les références du marché.

Les points forts et point faibles de la Cloudmonster 2

Points forts

Polyvalence exceptionnelle : La Cloudmonster 2 réussit le pari difficile de la chaussure unique, capable d’assurer 70% des entraînements avec brio. Du footing de récupération à l’allure marathon, elle s’adapte remarquablement aux différentes intensités. Amorti de haut niveau : Avec ses 37,9 mm au talon et sa construction double densité, elle offre une protection articulaire remarquable qui transforme même les sorties les plus longues sur bitume en moment de plaisir. Les coureurs lourds y trouveront un véritable soulagement. Qualité de construction : La finition irréprochable et l’utilisation de matériaux premium justifient en partie le tarif. La durabilité estimée de 600-800 km place cette chaussure dans le haut du panier de sa catégorie.

Points faibles

Retour d’énergie perfectible : Si l’amorti impressionne, le dynamisme reste dans la moyenne de la catégorie. Les coureurs recherchant des sensations de rebond prononcées pour leurs séances tempo risquent d’être déçus par rapport à des mousses PEBA concurrentes. Poids conséquent : Les 290g se font sentir sur les allures soutenues et limitent le potentiel de polyvalence annoncé. Pour du fractionné ou des compétitions courtes, ce handicap devient pénalisant. Prix premium : À 190€, la Cloudmonster 2 demande un investissement conséquent qui peut freiner l’achat, surtout face à des alternatives plus abordables offrant des pe

Notre verdict final

Après 180 kilomètres d’utilisation intensive, notre position est claire : la Cloudmonster 2 représente une évolution réussie qui corrige intelligemment les défauts de sa devancière. On Running a su créer une chaussure qui excelle dans son rôle de compagnon polyvalent, capable d’accompagner efficacement la majorité des entraînements d’un coureur amateur comme confirmé.

Son amorti exceptionnel et sa qualité de construction en font un investissement durable pour qui privilégie le confort sur la performance pure. Certes, les 190€ demandés et le poids de 290g peuvent rebuter, mais ils se justifient par la polyvalence offerte et la réduction significative de la fatigue musculaire. Bottom line : Si vous cherchez LA chaussure unique pour vos entraînements et acceptez d’investir dans un produit premium, la Cloudmonster 2 mérite amplement sa place dans votre rotation. C’est un achat recommandé qui transformera vos sorties longues en moments de plaisir.