Saucony dévoile ses derniers modèles d’Endorphin Pro 4, spécialement conçues pour améliorer les performances. Ces chaussures s’inspirent de la formule réussie de leur prédécesseur, avec des améliorations notables. Elles sont équipées d’une semelle intermédiaire fabriquée à partir d’une mousse super-critique, au sein de laquelle se trouve une plaque de carbone, visible par le dessous. Avec un prix avoisinant un peu plus d’un euro par gramme, elles se positionnent dans la gamme de prix que les athlètes les plus déterminés sont aujourd’hui prêts à payer pour une paire de chaussures de course compétitive. Voici notre analyse approfondie des Saucony Endorphin Pro 4.
Sommaire
ToggleCaractéristiques de la Saucony Endrophin Pro 4
Poids | 212g |
Drop | 8 mm |
Amorti | Neutre |
Technologie | Plaque de carbon |
Année | 2024 |
Suite au lancement réussi en 2023 d’un modèle haut de gamme, l’Endorphin Elite, clairement destiné à une élite sportive, et à l’expérience d’une Endorphin Pro + qui n’a pas connu de développement ultérieur, Saucony confirme la direction prise avec son modèle performance à travers la toute nouvelle Endorphin Pro 4. Cette sortie ouvre également la porte à des spéculations concernant un futur modèle Endorphin Pro 5.
Contrairement à l’Endorphin Speed 4, que je ne traiterai pas ici, cette dernière version se distingue nettement et de manière significative de l’Endorphin Pro 3, également analysée dans cet article. Avant de plonger dans les détails, je vous présente ci-dessous les deux versions pour faciliter la comparaison. Outre la variété de coloris, les modifications apportées sont évidentes, notamment au niveau de la semelle, de la tige et de la languette, marquant la naissance d’une chaussure entièrement réinventée, où seule la plaque de carbone intégrée reste inchangée. Les caractéristiques de l’Endorphin Pro 4 se distinguent principalement par la composition de sa semelle intermédiaire, qui associe deux types de mousses distinctes. La mousse PWRRUN HG, particulièrement souple, est placée juste sous le pied, tandis que la mousse PWRRUN PB, identique à celle du modèle précédent et située près de la semelle extérieure, offre un rebondissement notable. La conception « anguleuse » et à facettes de la mousse rappelle celle d’autres modèles concurrents comme la New Balance SC Elite V4 ou les adidas Adios Pro 3, témoignant d’une évolution dans les tendances de design.
Sous la chaussure, on trouve une protection en caoutchouc synthétique, disposée de manière stratégique, surtout à l’avant, ce qui indique clairement que le produit vise avant tout la performance, avec une prédilection pour une foulée active sur l’avant-pied et une protection moindre à l’arrière. Cela dit, la durabilité de cette mousse ne doit pas être sous-estimée, comme le prouve l’exemple d’une Endorphin Pro 3 ayant dépassé les 1000km sans problèmes significatifs.
La tige, conçue dans un matériau plutôt fin, confère à la chaussure un poids de 220 grammes pour une taille 42.5. Elle présente une texture en nid d’abeille qui semble contribuer à sa résistance, avec un grand logo Saucony en TPU léger ajouté pour renforcer la structure de la tige sur les côtés.
À l’arrière, la construction du talon est suffisamment ferme pour fournir le soutien nécessaire, surpassant ainsi les Endorphin Elite qui, à cet égard, étaient jugées trop souples. La languette, intégrée sur toute la longueur de la tige dans un style chausson, se replie en haut pour révéler le logo de la marque. Cette conception rend les Endorphin Pro 4 particulièrement faciles à enfiler. Les lacets, plats et légèrement élastiques, remplissent parfaitement leur fonction.
Premières Impressions
Dès l’enfilage, la chaussure se révèle extrêmement confortable. Il suffit de tirer légèrement sur la languette élastique pour que le pied se positionne de manière optimale. Le rebord supérieur de la languette est conçu pour prévenir tout défaçage des lacets en empêchant ceux-ci de bouger durant la course, une caractéristique judicieuse. Le chaussant est précis sur l’avant-pied, typique d’une chaussure élite, sans pour autant exercer une pression excessive sur le dessus du pied. Bien que le maintien du talon puisse être amélioré, la sensation reste loin des extrêmes ressentis avec des modèles comme la Rocket X2 ou l’Endorphin Elite de la même marque.
Le test terrain
Dès les premiers pas sur l’asphalte, il devient évident que cette chaussure ne s’adresse pas à tous les profils de coureurs. La souplesse de la semelle au niveau du talon, peut-être accentuée par l’encoche centrale laissant apparaître la plaque de carbone, crée une sensation inhabituelle, comme si la chaussure adhérait excessivement au sol. Ce phénomène, accompagné d’un bruit caractéristique de succion et de clapotis, rappelant celui produit par une Nike Alphafly, peut s’avérer désagréable pour ceux qui ont une foulée prononcée sur le talon.
Néanmoins, cette impression s’estompe avec une augmentation de la cadence et une foulée moins axée sur le talon, révélant alors une chaussure très performante, à l’instar d’autres produits concurrents. L’effet combiné de rebond et de propulsion généré par la mousse et la plaque intégrée est notable, bien qu’il soit difficile de déterminer si l’utilisation de deux mousses distinctes apporte un avantage spécifique par rapport aux Endorphin Elite.
Les Endorphin Pro 4 peuvent aussi se montrer un peu contraignantes pour l’avant du pied, provoquant une sensation de picotements sans que le chaussant ne soit particulièrement ajusté. Cette sensation tend à diminuer après plusieurs utilisations, une fois que la semelle de propreté s’est adaptée à la forme du pied.
Pour quel type de coureur ?
Pour identifier le profil idéal du coureur pour la Saucony Endorphin Pro 4, il convient de souligner que ces chaussures sont conçues pour exceller dans les compétitions les plus difficiles. Elles sont spécialement développées pour soutenir des vitesses de course élevées, grâce à leur dynamisme exceptionnel, leur réactivité aiguisée, et surtout, leur conception légère qui semble propulser le coureur au-dessus du bitume.
Ces chaussures visent donc les athlètes possédant une technique de course aboutie. Elles s’adressent idéalement aux coureurs expérimentés, habitués à maintenir des allures rapides, ayant un poids corporel moyen ne dépassant pas 80 à 85 kilogrammes, et maîtrisant parfaitement leur foulée. Ce modèle s’avère être un choix de prédilection, tant pour briller dans les compétitions les plus ardues que pour pousser les limites de l’entraînement à un niveau supérieur.
L'avis de la rédac'
Les Endorphin Pro 4 sont des chaussures de haute performance, mais elles demandent une certaine adaptation. Elles sont particulièrement adaptées aux coureurs ayant une foulée dynamique ou sur le médio-pied, tandis que la conception de l’arrière peut limiter la foulée. Pour ces raisons, elles sont moins recommandées pour un marathon, mais conviendraient mieux pour des distances plus courtes comme un 10 km ou un semi-marathon. Il est conseillé d’attendre quelques sorties pour que la chaussure se moule au pied ou d’opter pour une semelle de propreté pré-formée. Un point positif notable est la facilité d’enfilage de cette Endorphin Pro 4, contrairement à d’autres modèles comme la Nike VaporFly ou la Hoka Cielo X1. Son prix de 250 € se situe dans la moyenne des chaussures de cette catégorie sur le marché.