SAUCONY, marque de renommée internationale dans le secteur des chaussures de course à pied et de lifestyle, a révélé fin juin l’ouverture de la House of Speed à Paris. Cet événement marquait la célébration du lancement des Endorphin Pro 3 et Endorphin Speed 3, les innovations les plus récentes de la collection Endorphin, qui a déjà été distinguée par des prix dans le passé.
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ToggleCaractéristiques de la Saucony Endorphine pro 3
Poids | 230g |
Drop | 8 mm |
Amorti | Haut |
Stabilité | Neutre |
Année | 2021 |
Il est peu fréquent qu’une marque invite le public à expérimenter directement son dernier produit, en particulier pour la Saucony Endorphin Pro 3. Suite à environ deux mois d’essais, nous sommes en mesure de fournir une évaluation approfondie de l’Endorphin 3, sans conteste une des chaussures les plus performantes actuellement sur le marché.
Depuis l’initiative House of Speed (une occasion remarquable pour les adeptes de course à pied de découvrir les nouveautés Saucony), nous avons accumulé suffisamment de distance pour établir un jugement sur l’Endorphin Pro 3, qui se distingue nettement de ses prédécesseurs. Saucony a entrepris une révision complète des versions antérieures (Endorphin Pro 2 et Endorphin Pro), aboutissant à des améliorations significatives.
Présentation des Saucony Endorphin 3
La Saucony Endorphin Pro est la quintessence de la chaussure de marathon conçue par Saucony, intégrant des éléments caractéristiques pour optimiser la performance. On retrouve une épaisseur considérable de mousse PWRRUN PB, offrant un excellent rebond, conjuguée à une plaque de carbone courbée à l’avant pied, selon la technologie Speedroll de Saucony. Cette configuration vise à faciliter une foulée rapide et fluide, tout en apportant stabilité et en minimisant la fatigue musculaire. Avec un poids léger de 230g pour une taille 45 et une tige aérée similaire à celle de l’Endorphin Pro +, elle promet confort et performance.
Les deux éditions précédentes de l’Endorphin Pro partageaient de nombreuses similitudes, mais se distinguaient par une certaine rigidité et un manque d’amorti pour les longues distances, bien qu’elles demeurent efficaces pour des parcours plus courts. Dans cette nouvelle mouture, Saucony a opéré des changements significatifs : l’ajout de 5mm à la couche de mousse pour plus de douceur et de dynamisme, tout en conservant la technologie Speedroll et la plaque de carbone.
La semelle s’élargit, particulièrement au niveau du talon, augmentant d’environ 1cm pour offrir davantage de stabilité, un avantage notable compte tenu de la mousse plus souple. Avec 39.5mm d’amorti au talon, cette hauteur et cette largeur supplémentaires sont appréciables.
Pour une meilleure tenue du pied durant la course, la semelle s’étend également sur la partie médiane du pied, à la manière d’un siège baquet. La tige, quant à elle, est réalisée dans un mesh très aéré, doté de larges ouvertures, et renforcée par une maille fine pour une meilleure structure. Cette conception, rappelant celle d’une chaussure de cross, se distingue par son originalité.
La languette, fixée par des bandes élastiques, reste en place tout en protégeant le pied des lacets. Elle est perforée de trois grands trous, non seulement pour alléger la chaussure mais aussi pour augmenter l’aération et ajouter une touche esthétique unique.
En ce qui concerne la semelle externe, elle est revêtue d’une épaisse couche de gomme XT-900, caractéristique des modèles de Saucony, pourvue de crampons de 2mm d’épaisseur, surp
Nos premières impressions
Lors de l’essayage, le confort du chaussant surprend agréablement, malgré une apparence qui pourrait suggérer le contraire : la tige est douce et légèrement élastique, permettant au pied de se positionner aisément sans aucune zone de pression inconfortable. Le maintien au niveau du talon est sécurisé, sans glissement, bien que l’empeigne soit minimaliste dans cette zone.
Nécessitant un ajustement de taille légèrement supérieur à la normale pour offrir un espace suffisant devant les orteils, la chaussure se révèle un peu plus courte que prévu. Toutefois, l’espace à l’avant est satisfaisant, les orteils ne se sentant pas à l’étroit malgré une forme initialement perçue comme potentiellement contraignante. Le système de laçage permet un ajustement facile, répartissant bien la pression et assurant un maintien efficace du pied, malgré la finesse du mesh. Les renforts au niveau du coup de pied, quoique discrets, remplissent leur rôle.
La sensation de moelleux offerte par la semelle, particulièrement au niveau du talon, est notable dès les premiers pas. Cette sensation d’enfoncement dans l’épaisse couche de mousse peut induire une légère instabilité, mais elle est contrebalancée par un effet de décompression de la mousse qui favorise un bon retour d’énergie, augurant des performances prometteuses.
Le test sur le terrain
En course, l’expérience se révèle très satisfaisante. Le dynamisme ressenti lors de la marche se confirme, avec un rebond particulièrement prononcé. Comparativement aux Vaporfly 2 ou Asics Metaspeed +, l’Endorphin Pro 3 offre davantage de confort et de souplesse, le pied s’enfonçant plus profondément dans la mousse, là où les modèles concurrents peuvent sembler plus fermes.
Malgré l’élargissement de la semelle au niveau du talon, la stabilité lors de l’impact talon pourrait être améliorée. La hauteur de la semelle intermédiaire, associée à l’absence de plaque de renforcement à l’arrière, peut donner l’impression d’une légère oscillation latérale du pied, bien que cette sensation soit moins prononcée que chez certains concurrents.
Il est important de noter que ces chaussures, avec leur plaque de carbone, sont conçues pour une foulée où le pied se pose à plat ou sur l’avant. Dans ce contexte, l’Endorphin Pro 3 excelle, alliant un amorti remarquable à la stabilité et la fermeté apportées par la plaque de carbone pour une foulée énergique et un retour d’énergie amplifié.
La conception de la plaque de carbone, nettement incurvée vers l’avant, joue un rôle clé dans le guidage de la foulée, évitant ainsi un effet de trampoline indésirable. Cette configuration engendre une sensation d’accélération vers l’avant particulièrement notable. La transition de la pose du pied à la propulsion est fluide et rapide. Le maintien est sécurisé, même si une attention particulière doit être accordée dans les virages où les appuis latéraux sont plus fréquents, la hauteur de la chaussure nécessitant une certaine prudence.
L’empeigne ultra-aérée a été mise à l’épreuve dans les conditions actuelles, confirmant son efficacité en termes de respirabilité et éliminant ainsi tout risque de surchauffe.
Un aspect distinctif de l’Endorphin 3 par rapport à ses prédécesseurs et concurrents est son confort à des vitesses plus réduites. Bien que n’étant pas le modèle idéal pour des joggings légers – ce qui n’est pas son objectif premier – elle s’avère adaptée pour des rythmes modérés sans que l’on ressente une gêne liée à la plaque de carbone ou à la conception de la chaussure, un problème souvent rencontré avec d’autres modèles comme l’Alphafly.
En ce qui concerne l’adhérence, le caoutchouc employé par Saucony a démontré son efficacité. Sans présenter la rigidité ou le caractère sonore des semelles Continental d’Adidas, sa souplesse est appréciable, bien qu’elle puisse potentiellement affecter la longévité de la semelle externe.
Saucony Endorphine Pro 3 : Pour quel type de coureur ?
La Saucony Endorphin Pro 3 se destine principalement aux coureurs de poids moyen à léger, particulièrement ceux qui affichent des vitesses de compétition en dessous de 4 minutes 15 secondes par kilomètre. C’est à ces allures que le modèle dévoile pleinement son potentiel, bien qu’il réponde également très bien à des rythmes moins soutenus. Capable de s’adapter à une variété de distances, allant du 10 km au marathon, l’Endorphin Pro 3 est optimisée pour les longues distances, où l’utilisation d’une plaque de carbone montre tout son intérêt, notamment pour les semi-marathons et marathons, pourvu que la technique de course soit adéquate.
Quant à l’utilisation durant les jours d’entraînement, la dernière itération de la gamme Endorphin de Saucony apporte une recommandation précise : opter pour l’Endorphin Pro 3 les jours de compétition, tandis que la Saucony Speed 3, conçue comme une chaussure d’entraînement polyvalente, sera plus appropriée pour les sessions régulières d’entraînement. Cette stratégie permet d’exploiter au mieux les spécificités de chaque modèle, en réservant l’Endorphin Pro 3 pour les moments où la performance est primordiale, tout en bénéficiant du confort et de la polyvalence de la Saucony Speed 3 pour les entraînements quotidiens.
L’avis de la rédac’
L’analyse de Run Évasion conclut que, grâce à cette révision complète, Saucony a non seulement réussi à améliorer son produit phare mais également à le positionner comme un concurrent sérieux face à des modèles tels que les Alphafly, Vaporfly, ou MetaSpeed, en lui conférant une identité propre. Légère malgré l’épaisseur de sa semelle, offrant un bon maintien et caractérisée par une excellente capacité d’amortissement et de rebond, l’Endorphin Pro 3 intègre avec succès la mousse souple et la technologie Speedroll pour un résultat efficace et agréable, quel que soit le rythme de course.